Le quartier de Sabra et Chatila tristement célèbres pour le massacre perpétré envers les réfugiés palestiniens par les milices chrétiennes des phalangistes lors de la guerre civile libanaise et l’intervention israélienne au liban. Hommes, femmes, enfants, vieillards, tous en fonctions vitales, les étals regorgent de fruits et legumes, plus loin des têtes d’agneaux fraichement abattus, l’ ancien hôpital Gaza où toutes les chambres sont aujourd’hui occupées par des familles palestiniennes, du provisoire qui dure et qui dure, une famille nous ouvre sa porte.
Dans les rues de Sabra et Chatila 24/09/21
Direction le quartier de Sabra et Chatila tristement célèbres pour le massacre perpétré envers les réfugiés palestiniens par les milices chrétiennes des phalangistes lors de la guerre civile libanaise et l’intervention israélienne au liban. Aujourd’hui la mémoire du massacre s’estompe peu à peu, reléguée par une détresse quotidienne bien réelle, mais la vie quoi qu’il en soit continue… En pénétrant dans ce kilomètre carré de pauvreté à l’abri des regards extérieurs on est saisi par les odeurs avant d’apercevoir les étalages. Nous parcourons le marché, ça grouille de monde, hommes, femmes, enfants, vieillards, tous en fonctions vitales, les étals regorgent de fruits, pommes, pèches, pastèques, bananes, figues de barbarie, poires, raisins, de legumes, maïs, épinards, poivrons, pommes de terre, fèves, aubergines, concombres persils, menthe, coriandre, plus loin des têtes d’agneaux fraichement abattus dégagent des effluves de sang qui se mêlent aux relents de poissons, le tout vendus sur des étals fixes ou sur des carioles, plus loin l’espace poubelle où chèvres et vaches amenées régulièrement par un berger se nourrissent des détritus végétaux. Nous montons à l’ancien hôpital où toutes les chambres sont aujourd’hui occupées, squattées par des familles palestiniennes, du provisoire qui dure et qui dure, une famille nous ouvre sa porte… En bas, dans la rue de très jeunes garçons vont et viennent, proposent du café, pendant que de plus grands négocient tout ce qui peut rapporter…
Texte Jacme Gaudas
- Quartier de Sabra et Chatila